[Archive vidéo] Rencontre et discussion : « La Discrétion » avec Faïza Guène – décembre 2021

Dans cet échange rempli d’émotion et de sublimation, Faïza Guène revient, entre autre, sur ce qui la pousse à écrire, pour qui elle écrit, sur la question de la santé mentale, de l’intersectionnalité, de l’identité et de l’importance de se réapproprier les récits.

Écrivaine, scénariste, actrice, Faïza Guène s’est fait connaître à l’âge de 19 ans avec son premier roman, « Kiffe Kiffe demain » (Hachette, 2004) traduit dans 26 langues. Elle est également l’autrice de « Du Rêve Pour Les Oufs « (Hachette littératures, 2006), « Les Gens du Balto » (Hachette littératures,2008), « Un Homme, Ça Ne Pleure Pas » (Fayard, 2014) et « Millénium Blues « (Fayard, 2018).

« Ses enfants, eux, ils savent qui elle est, et ils exigent que le monde entier le sache aussi. » Faïza Guène présente son dernier roman « La Discrétion » (Editions Plon, 2020). Résumé : « Yamina est née dans un cri. À Msirda, en Algérie colonisée. À peine adolescente, elle a brandi le drapeau de la Liberté. Quarante ans plus tard, à Aubervilliers, elle vit dans la discrétion. Pour cette mère, n’est-ce pas une autre façon de résister ? Mais la colère, même réprimée, se transmet l’air de rien. »

Cette conférence vient clôturer le cycle de conférences proposé par le réseau Sociétés migrantes, qui a commencé en début d’année scolaire, avec Mathieu Rigouste, Daho Djerbal puis Kaoutar Harchi. Ce réseau œuvre dans le milieu du social, de l’éducation, de la recherche, de la culture ou du soin. Confronté.e.s aux questions que soulèvent sur le terrain le phénomène migratoire, nous nous sommes mis en quête d’espaces pour analyser nos secteurs d’intervention, construire des points de vue théoriques et alimenter nos pratiques. Les conférences et le séminaire Sociétés Migrantes répondent à ce besoin tout en étant ouvert au grand public. En donnant à entendre l’histoire des migrations, nous souhaitons dire ce que les rapports de pouvoirs font aux corps et aux esprits, mettre en lumière les manières intimes ou collectives de résister et permettre à chacun d’interroger en conscience le monde dans lequel il évolue. Nous plaidons pour une approche transdisciplinaire et critique en faisant appel à des artistes et des penseur.euse.s qui rendent compte du réel tout en traçant des lignes de transformation sociale.

Images et montage : ©Amanda_Jacquel