In : Etudes rurales, n° 208, 2021/2. – 176 p. – Ed. de l’EHESS.

Les migrations résidentielles, internes comme internationales, constituent un levier majeur pour inverser ou renforcer les tendances locales à la (dé)croissance du peuplement. Fondé sur des enquêtes de terrain, le dossier « Migrer et (s’)installer » se concentre sur les installations en provenance de l’étranger et à destination de territoires ruraux français (Ariège, Bouches-du-Rhône, Bretagne, Vienne) et italiens (Sardaigne, Tuscia).

L’originalité du dossier tient en deux points : s’intéresser à la diversité du fait migratoire et privilégier une approche par les acteurs et les dispositifs. Dans la lignée de travaux sur la globalisation des campagnes, les différents articles révèlent une diversité de profils migratoires et certains croisements dans les territoires. Le dossier analyse en particulier l’installation récente d’« exilés », dans un contexte de politique de dispersion à l’échelle nationale. Il met en évidence la variété des origines et des formes migratoires associées à l’activité agricole (saisonniers, ouvriers, néo-exploitants). Ces migrations sont étudiées au prisme des acteurs, institutionnels ou non institutionnels, soulignant majoritairement l’articulation entre des dispositifs formels et des initiatives informelles, ainsi que l’agentivité des migrants eux-mêmes.

Ce dossier réinterroge, à travers les migrations internationales, des thématiques majeures des études rurales et des enjeux des campagnes contemporaines (habitat, emploi, précarité, santé, sociabilités…).

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