Dimanche 29 janvier à 10h30 à l’Hôtel de Ville et à 16h à l’Opéra

Marseille entre 1940 et 1942

En 1940, Marseille, située en zone libre par l’armistice du 22 juin 1940, est encore un port ouvert sur le monde, une porte vers la liberté pour certains, vers la reprise du combat pour d’autres.
Lorsque les troupes allemandes franchissent la ligne de démarcation et arrivent dans la cité phocéenne, le matin du 11 novembre 1942, elles reçoivent l’instruction de ne pas côtoyer les habitants de la ville. Marseille pour les nazis résume la société cosmopolite qu’ils veulent précisément éradiquer. La ville est pour eux “un repère de sous-hommes, de Bolcheviks, d’étrangers, une plate-forme de la pègre et de la prostitution”.
L’ensemble des stéréotypes nazis se focalise sur Marseille.

À Berlin, sur ordre d’Hitler, il est décidé de procéder à la destruction des Vieux-Quartiers, considérés à la fois comme « une porcherie » et un nid de Résistance. Heinrich Himmler, chef de la SS pour le Reich, enjoint à Karl Oberg, chef de la SS en France, de détruire par explosifs cette « sous-ville » et de déporter ses habitants.

Longtemps ville refuge, Marseille va devenir un piège.

1943, l’opération Sultan, une punition pour Marseille

En janvier et février 1943, l’Opération Sultan constitue une des rafles les plus massives de la Seconde Guerre mondiale en France : 20 000 personnes évacuées de force de leur logement, plus de 6000 arrestations, 1642 déportés dont 782 personnes juives.

Conformément à l’ordre d’Hitler, ces Rafles, les plus importantes en France après celle du Vél’d’Hiv à Paris, sont immédiatement suivies du dynamitage des Vieux-Quartiers. Du 1er au 17 février, 1500 immeubles sont détruits, 50 rues disparaissent de la carte. Quatorze hectares de ruines bordent désormais le Vieux-Port.

1943 – 2023 Marseille se souvient

80 Ans après l’épisode dramatique constitué par les rafles, l’évacuation et le dynamitage des vieux quartiers de la rive nord du Vieux-Port, au moment où les derniers témoins disparaissent, la Ville de Marseille s’attache à transmettre l’histoire et rendre hommage à la mémoire des hommes, femmes, enfants, arrêtés puis déportés parce que nés juifs ou réprimés en tant qu’opposants politiques, résistants, otages ou « suspects ». Inauguration de l’événement dimanche 29 janvier 2023, 1er acte d’une programmation culturelle qui jalonnera l’année 2023.

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