Samedi 16 mars à 18h – Galerie Zoème – Marseille

Présentation de Corps en suspens. Histoires d’une possession, en présence de certains contributeurs et contributrices.

Lien vers l’événement

Ouvrage collectif co-dirigé par Soraya Guendouz et Nora Mekmouche

Avec : Avec : Norman Ajari, Yazid Attalah, Taysir Batniji, Léla Bencharif, Samia Benyoub, Rachele Borghi, Saïd Bouamama, Zohra Boukenouche, Malik Bouriche, Abdellatif Chaouite, Christophe Collado, Samiha Driss, Meriem El Bajnouni, Tassadit Imache, Soraya Guendouz, Farida Guendouz-Khalfi, Kamel Khélif, Annie Kurkdjian, Yohanne Lamoulère, Chowra Makaremi, Nora Mekmouche, Nadia Oudia, Anna Proto-Pisani, Mathieu Rigouste et Khadidja Sahraoui-Chapuis.

Dans cette nouvelle publication, la collection Silence propose un nouveau champ d’exploration, celui des corps. Corps en suspens. Histoires d’une dépossession s’intéresse ainsi à la manière dont les corps sont en suspens du fait de leur dépossession dans un contexte socio-politique et culturel particulier. Ces corps minorisés, infériorisés, racisés, affectés d’un stigmate sont les sujets d’une réflexion multiple, théorique, artistique et subjective portée par des philosophes, sociologues, géographes, psychologues, des auteurs et autrices, des artistes et art-thérapeutes, des militantes et des militants, et des poètes. Les corps traversent toutes les sphères de la vie, il nous semblait ainsi important de réduire le spectre et d’aller chercher ces corps, en nous intéressant à certains terrains en particulier, comme le militantisme, le trauma colonial, la maladie, la mort, le soin, les luttes, la création, l’invisibilité, la visibilisation, la violence. Dans la continuité de la première publication, la collection Silence, s’est engagée à produire d’autres récits, des contre-récits, depuis l’intérieur, depuis des narrations subjectives, singulières et situées. Des narrations où les savoirs ne sont pas hiérarchisés, au contraire.

“Mon corps est ma plus secrète mémoire, il est le premier lieu de la justice.” Chowra Makaremi

“(…) Je pense que la déshumanisation a toujours une fonction d’humanisation des autres. Elle facilite l’humanisation des autres. Le fait de produire un déchet sous-humain est paradoxalement ce qui permet une réassurance de sa propre humanité. Et ça me semble évident qu’il y a une gratification symbolique, libidinale, c’est-à-dire placée au niveau du désir, dans ce type d’acte.” Norman Ajari

« Le corps militant est toujours un corps en suspens car il est un corps visible, qui s’affirme, qui s’assume, un corps qui combat en permanence, un corps qui met le pouvoir en place face à sa propre violence. Mais un corps en suspens possède aussi un potentiel : être suspendu, n’est pas attaché au sol, libre de voler, de se confondre avec le vent, un corps difficile à attraper, qui change de forme. C’est le corps de la résistance ». Rachele Borghi