Billet de Arthur Serret publié sur Questions de classe(s)

Compte rendu et contribution aux débats qui ont eu lieu à la Biennale de l’éducation nouvelle 2022

L’Éducation Nouvelle porte un projet d’émancipation et de démocratisation. Toute éducation est politique car elle contribue à forger la société à venir.MANIFESTE – CONVERGENCE(S) POUR L’ÉDUCATION NOUVELLE

Merci d’abord à tou.tes les organisateurs/rices – notamment les camarades belges – pour cet énorme travail fourni pour accueillir plus de 500 personnes, avec une organisation fluide et au cordeau. Nous avons participé à plusieurs débats (lien avec la recherche, écologie, émancipation et démocratie…) et ateliers (numérique, antiracisme, « texte récréé », …), mais surtout à beaucoup de rencontres informelles riches en échanges, envies et réflexions.

Se retrouver donne de la force – plus de 500 participant.es et de plein de pays et de métiers différents ! Il est clair que l’objectif de cette Biennale est rempli et qu’elle « est une ouverture sur l’avenir » comme le disait Hélène de l’ICEM lors de la clôture. Nous avons une histoire commune, celle de la Ligue internationale et de ses premiers congrès, mais les militant.es de nos mouvements communiquent peu entre eux. Sur Paris, inspiré par l’expérience d’un Convergences local ailleurs en France, est né l’envie de se structurer ensemble. A titre d’exemple et en m’appuyant sur les ateliers auxquels j’ai participé, l’expérience du « texte recréé », une démarche « non-transmissive » du GFEN, me fait penser qu’elle vient compléter des lacunes sur les questions de lecture et de littérature dans le mouvement Freinet. Les pratiques de « cartographie des controverses » au sein d’un lycée expérimental viennent enrichir mes réflexions sur les manières d’aborder les questions écologiques de manière critique et non-verticale. Un militant de Céméa me racontait qu’il avait discuté avec un ancien professeur de SVT du GFEN qui cherchait à transmettre plusieurs dizaines d’années de « démarches » pour étudier les écosystèmes. Convergences est une sorte de notaire communiste travaillant sur nos héritages, et la Biennale fut un moment de collectivisation de nos trésors respectifs, l’occasion de mêler nos testaments, d’en entrelacer les mots afin de dénouer l’avenir.

La suite dans l’article publié sur le site Questions de classe(s)