Samedi 18 mai de 14h30 à 17h30 – ACT – Marseille

Nous sommes très heureuses de vous inviter à participer à un atelier qui a pour objectif de proposer un espace d’écriture, de discussion et de rencontre entre chercheurs, militants et acteurs associatifs sur les questions de migrations, d’immigration et de leurs héritages, d’appartenances, de mise en récits et de processus de subjectivation.

Offrant au regard une pluralité de mondes et d’espaces sociaux, les territoires vécus et appropriés par les différents groupes qui les traversent, ou qui s’y fixent, (re)composent en permanence la « multi-appartenance du citadin ».

Envisagée dans une perspective historique, la notion de territoire en mémoires peut nous aider à mieux comprendre la fabrique urbaine et ses logiques de relégation, et interroger le sens de l’espace commun. Tout comme sa dimension doublement symbolique et mémorielle est utile pour mieux rendre compte des enjeux de la connaissance et de la reconnaissance des mondes de l’immigration dans leur pluralité, sans les folkloriser ou les exotiser.

Comme l’affirme Yves Grafmeyer, ce qui est en jeu au cœur de l’espace commun, « c’est bien en définitive la commune reconnaissance de la légitimité de chacun à être là, qui rend possible toute vie urbaine, aussi bien dans les unités de voisinage qu’à l’échelle de la ville ». Enfin, la question de la reconnaissance de ces mémoires sociales est fondamentale, puisqu’elle renvoie, dans l’espace de la citoyenneté, à l’expression d’un principe relevant d’une action politique et démocratique.

Comment la géographie dans sa spécificité, peut-elle s’emparer des questions migratoires et de justice sociale et spatiale ? Cet atelier invitera les participants à écrire et réfléchir à cette question en soumettant des propositions politiques et sociales portant sur les thèmes suivants : justice et phénomènes migratoires ; ségrégation socio-spatiale, processus de subjectivation des héritiers de l’immigration post-coloniale ; approches phénoménologiques de l’étranger ; rapports entre ethnicité, nation et appartenance ; ou encore sur les conditions d’autonomie et d’agentivité des migrant.e.s et des immigré·e·s.

Léla Bencharif est géographe, spécialiste de l’histoire de l’immigration en France et présidente de l‘association TRACES.

Modalités pratiques : inscription par mail : direction@approches.fr

Samedi 18 mai 2024
Horaires : 14H30-17H30
Lieu : ACT, 39 Rue Paradis, 13001 Marseille.